-
Simone Veil
(Fournis par Libération Simone Veil en avril 2005.)Rescapée de la Shoah, européenne convaincue, l'ancienne ministre de la Santé, qui fit voter la légalisation de l'avortement,est décédée à l'âge de 89 ans.Simone Veil : Mort à 89 ans de l'ancienne ministre et icône politique ...Une image ou plutôt des images de Simone Veil. Ses yeux, éblouissants, bleus comme le ciel. Ses colères qui explosaient, aussi brutales qu’inattendues. Son émotion à l’Assemblée quand des députés l’injuriaient lors de la loi sur l’IVG en 1974(Micheline PELLETIER PARIS, FRANCE - 12 FEVRIER: Close up Simone Veil le l2 février 1987 à Paris, France.)
Alors ministre des Affaires sociales du gouvernement Balladur ; elle était
en voyage officiel à Beyrouth. «Vous savez, malgré un destin difficile, je suis, je reste toujours optimiste. La vie m’a appris qu’avec le temps, le progrès l’emporte toujours. C’est long, c’est lent, mais en définitive,
je fais confiance.» Propos apparemment banals, propos qui pourraient paraître naïfs s’ils venaient de quelqu’un d’autre. Simone Veil est ainsi.
Elle est dans le présent, toujours. Femme exceptionnelle, adorée
des Français, à l’image si pure. Simone Veil la déportée, Simone Veil
la combattante de l’IVG, Simone Veil l’Européenne. Toujours la même.
Un roc. Elle disait encore : «Je crois, toujours, que cela sert à quelque chose de se battre. Et quoi qu’on dise, l’humanité, aujourd’hui, est plus supportable qu’hier.» Et ajoutant : «On me reproche d’être autoritaire. Mais les regrets que j’ai, c’est de ne pas m’être battu assez sur tel ou tel sujet.»
Photo du net à l'Assemblée
La voilà donc au gouvernement, en 1974. Giscard est président,
mais elle n’a pas voté pour lui. Chirac ? Elle apprécie l’homme,
mais pas le politique, et pourtant elle devient sa ministre de la Santé.
Simone, la rebelle, est ravie de ce pied de nez inattendu, mais elle pense
que «ça ne durera que quelques semaines», le temps de «balancer
une énorme gaffe». En fait de gaffe, elle ne tarde pas à faire ses preuves
et «perce», comme dira son mari, sur un thème qui marquera sa vie.
C’était, en effet, une promesse du candidat Giscard : dépénaliser l’avortement, et a priori ce devait être au garde des Sceaux de défendre
le projet. Mais Jean Lecanuet y est défavorable. Et c’est la ministre
de la Santé qui monte à la tribune. Un combat pénible où elle subira
les pires injures d’une droite antisémite, mais un combat aussi magnifique
qui marquera les esprits.
«Si j’en ressens de la fierté ? Non, mais je ressens une grande satisfaction, parce que c’était important pour les femmes, et parce que ce problème
me tenait à cœur depuis longtemps», dira-t-elle plus tard. Et aujourd’hui encore, elle avoue sa surprise : «La constance de la reconnaissance
à mon égard pour cette loi m’étonne toujours, et je continue de penser
que la loi Neuwirth autorisant la pilule est beaucoup plus importante.»
(Philippe Ledru / akg-images Simone Veil, née Jacob,le 13 juillet 1927 à Nice)Simone Veil se rend aux urnes en Fiat 500,
le 10 Juin 1979. Photo Philippe Ledru. AKG-Images
Bien sûr, dans ce combat législatif, il y a eu cette forte image,
revue mille fois où elle avait le visage perdu dans les mains,
et tout le monde ajoutant qu’elle pleurait : «Eh bien non, nous dira-t-elle,
je n’ai pas le souvenir d’avoir pleuré, il devait être 3 heures du matin,
mon geste indique que j’étais fatiguée mais je ne pleurais pas.» Puis :
«La dernière nuit du débat, Jacques Chirac a souhaité venir à l’Assemblée pour me soutenir. Je lui ai dit que ce n’était pas la peine. A 3h30, le texte était voté par 284 voix contre 189. Je suis rentrée chez moi en traversant
la place du Palais Bourbon, où des égreneurs de chapelets m’attendaient
pour me couvrir d’insultes, et à la maison j’ai trouvé une énorme gerbe de fleurs.» Simone Veil avait gagné.
«Vous êtes féministe ?», lui demandera la journaliste Annick Cojean,
pour expliquer ce combat : «Je ne suis pas une militante dans l’âme,
mais je me sens féministe, très solidaire des femmes quelles qu’elles soient… Je me sens plus en sécurité avec des femmes, peut-être est-ce dû à la déportation ? Au camp, leur aide était désintéressée, généreuse,
pas celle des hommes. Et la résistance du sexe dit faible
y était aussi plus grande.»
Photo du net
«Mon premier réflexe est toujours de dire non», reconnaît-elle.
C’est ainsi, Simone Veil aime, ou déteste, sans partage ni nuance.
«Quand Simone a décidé de quelque chose, on peut venir
avec tout un bataillon, on ne le fera pas changer d’avis», témoigne Marek Halter. Simone Veil trouve, ainsi, tout à fait inexacte l’analyse d’Hannah Arendt sur le procès Eichmann. Elle va trouver «insoutenable»,«inimaginable», et «injuste» la proposition de Sarkozy, en 2008, qui veut que tout enfant de CM2 se voie confier la mémoire
d’un des 11 000 enfants français victimes de la Shoah.
Mais c’est la même qui, dans les années 90, alors que le sida
faisait des ravages dans les services hospitaliers, se fait simple bénévole,
à l’hôpital Broussais, où elle participe à la consultation de nuit. Présente, toujours présente. Simone Veil a gagné le doit d’être inclassable.
Elle se prendra d’affection pour Rachida Dati, «une perle».
De Sarkozy, elle dira toujours : «Je lui garde amitié et confiance»,
disant aimer son «tempérament de combattant».
Elle multiplie les rôles honorifiques, mais la Shoah est toujours présente
dans sa vie de femme publique. De 2000 à 2007, elle préside la Fondation pour la mémoire de la Shoah, dont elle est par la suite présidente d’honneur. Les honneurs ne lui déplaisent pas. Le 1er janvier 2009, elle est promue directement à la distinction de Grand officier de la Légion d’honneur.
Puis élue à l’Académie française en 2010. Elle continue.
Et le 25 novembre 2012, elle prend symboliquement la première carte adhérente de l’UDI, ce nouveau parti centriste, une carte au nom
de Simone Veil.
Ces dernières années, son regard, peu à peu, va disparaître. Vide,
comme absent. Elle est malade, de cette maladie que l’on dit du XXIe siècle. Terrible, et cela lui va si mal. Elle qui aime tant sortir, parler,
elle ne peut ni l’un ni l’autre. Son visage se fige.
Extrait Par Eric Favereau (Libération)
Livres :
Simone Veil, un Destin,
par Maurice Szafran,
Flammarion, 1994
Une vie, par Simone Veil, Stock, 2007
Je voulais rendre un hommage à Simone Veil,
ayant une grande admiration pour cette femme,
qui faisait preuve de courage et de ténacité...
France 2 a diffusé "La loi", un téléfilm retraçant la genèse du vote
de la loi sur l'IVG en 1974. La séquence de cette vidéo nous montre la scène clé du discours de l'ancienne ministre de la Santé à l'Assemblée nationale.
Interprété avec talent par Emmanuelle Devos...
-
Commentaires
bon dimanche ma Fanfan toujours de la pluie y en a marre la , le moral en prend un coup elle avait un beau chat
passes un bon dimanche ma douce
je te fais de gros bisous
et caresses à Poupette
Elyci
bonjour ma belle , une très grande femme qui a fait beaucoup pour nous les femmes , de la pluie , encore de la pluie , pfff! y en a marre , mais faut bien faire des réserves , mais la semaine prochaine , il va faire beau , bon début de soirée, bisous
bonsoir ma douce Fanfan très beau ton article , as tu passé un bon samedi ? moi calme courses ce matin , cet après midi repos , ici temps gris , pluie , vent assez fort et froid , bonne soirée et bon dimanche ..amitié ..bisous ..Anna
bonjour Fanfan tu vas bien , oui une grande femme , nous avons tant apris d'elle
et lui dire merci pour ce qu'elle a fit pour nous les femmes
je suis triste moi aussi , une grande femme nous quitte
bon samedi ma douce amie
gros bisous et caresses à Poupette
Elyci
Pauvre femme je ne savais pas qu'elle avait alhzeimer terrifiante cette maladie une femme comme elle, on ne la voit pas souffrir d'une telle maladie ! qu'elle repose en paix, on ne la remerciera jamais assez de tout ce qu'elle a pu faire pour nous les femmes.. elle mérite tant , une statue , pour que l'on s'en souvienne toujours !!! les jeunes ne se rendent pas compte que la liberté des femmes c'est nouveau, pas si vieux que ça , on peut voter mais depuis peu de temps, avoir un chéquier , et ne pas être obligée d'écouter et obeir à son mari, en 1950 tout ça n'exitait pas !!!! donc c'est pas si vieux... le combat doit jamais cesser, sous peine qu'on perde tous nos droits...
espère que tu as bien dormi, moi pas trop mal mais je dois partir tôt ce matin faire les courses avec maman, on va au marché, je me demande si je ne suis pas enrhumée, hier j'avais comme chaud et mal à la tête et ce matin suis à moitié enrhumée, je me sens encombrée, manquerait plus que ça ! faut dire qu'avec ce changement de temps ça n'arrange rien .. je me suis couverte mais rien mis à la gorge ??? bref on verra bien, j'aimerais mieux ne pas tomber malade pour partir hein ! enfin c'est dans 10 jrs ..
sympa que charles soit venu dormir avec toi, comme ça tu te sens moins seule.. un bon samedi à toi ma fanfan, moi courses, marché , et carrefour on va commencer à faire du stock pour maman, flotte etc.. car tu vas voir qu'il va faire chaud quand on sera pas là je le sens comme le nez au milieu de la figure qu'elle ait de quoi boire .. sans avoir à sortir.. ensuite je reviens faut que je cuisine pour lundi mardi, que je range mon canapé, pour installer les valises, que je me lave les cheveux, et que je commence les valises !!! demain dimanche normalement on n'est pas là de la journée.. on voit claude. on va manger au resto près de chez lui je pense, on va voir ça faut que je l'appelle.. en esperant qu'il va bien car ça peut lui prendre n'importe quand qu'il ne se sente pas bien si jamais il est mal on annulera. un bisou et une caresse à poupette, je t'embrasse flo
Bonsoir Fanfan dans ma nuit !
Comme j'ai pleuré hier quand j'ai appris sa mort et avec tous ces reportages ... Nous Femmes avons tant à lui dire merci de sa Loi d'une part et de ce qu'a été cette grande Dame !
Merci à toi ! Bisous bon WE je ne fais pas d'article donc à lundi si tu le veux bien !
Ajouter un commentaire
bonsoir ma douce Fanfan j'espère que petite poupette va bien , as tu passé un bon dimanche ? moi calme et sans sortie je me suis reposée , ici temps gris avec du vent frais , bonne soirée et bon lundi ..amitié ..bisous ..Anna